Lettre que j’espère non posthume de Faro à M. Ghassan Ghazal - 3/10/2015
Cher monsieur Ghassan Ghazal
J’ai eu l’honneur de vous connaître dans des conditions, que je qualifierai de confuses. Nous avions essayé de communiquer, chacun à sa façon.
Moi, par un bêlement à peine audible. Ma timidité est maladive. Et vous, par un tapotement et quelques frottements sur mon dos. Suivis par l’arrachement de ma laine protectrice, avec un outil non adapté. Une lame émoussée qui arrachait plutôt que raser.
Et puis avec des formules magiques apposées sur mon dos dénudé par vos soins et par les soins de certains de vos invités, j’étais soumis à l’agression des regards de badauds qui voyaient en quelques sortes mon intérieur. Le foie, cru. Le filet, tendre. La cervelle dans un « nifa ».
J’avais cru que les points sur mon dos étaient l’incrustation des étoiles ou au moins, leurs reflets, mais on m’a fait constater que c’était la langue des malvoyants. Et les étoiles étant très loin, sont insaisissables. Et elles ne sont jamais noires. Ni aussi bien rangées. Choses que j’ignorai.
Est-ce mon crime ?
J’avoue ne pas avoir compris sur le tas. Pourquoi ce rituel infligé à une « personne » aussi gentille que moi. Surtout que quelques jours plus tard, vous m’aviez emmené dans une foire dans laquelle c’était moi la vedette que tout le monde voulait rencontrer.
Bref
Il paraît qu’il y a quelqu’un, quelque part, en train de bien aiguiser un couteau et qu’il prépare un grand festin.
Est-ce vous M. Ghazal ? Vous pouvez le nier. Alors ce sera votre « frère ».
Moi, je ne vais pas participer au vote. D’ailleurs, c’est moi l’objet.
Et peu importera l’issue du vote, je regretterai toujours le moment où vous avez décidé, vous, humains, d’associer Dieu au Deuil.
Adieu frère.
N.B.
Cette lettre vous sera remise par notre ami commun, bourgély. Ce sera une sorte de testament.
Cher monsieur Ghassan Ghazal
J’ai eu l’honneur de vous connaître dans des conditions, que je qualifierai de confuses. Nous avions essayé de communiquer, chacun à sa façon.
Moi, par un bêlement à peine audible. Ma timidité est maladive. Et vous, par un tapotement et quelques frottements sur mon dos. Suivis par l’arrachement de ma laine protectrice, avec un outil non adapté. Une lame émoussée qui arrachait plutôt que raser.
Et puis avec des formules magiques apposées sur mon dos dénudé par vos soins et par les soins de certains de vos invités, j’étais soumis à l’agression des regards de badauds qui voyaient en quelques sortes mon intérieur. Le foie, cru. Le filet, tendre. La cervelle dans un « nifa ».
J’avais cru que les points sur mon dos étaient l’incrustation des étoiles ou au moins, leurs reflets, mais on m’a fait constater que c’était la langue des malvoyants. Et les étoiles étant très loin, sont insaisissables. Et elles ne sont jamais noires. Ni aussi bien rangées. Choses que j’ignorai.
Est-ce mon crime ?
J’avoue ne pas avoir compris sur le tas. Pourquoi ce rituel infligé à une « personne » aussi gentille que moi. Surtout que quelques jours plus tard, vous m’aviez emmené dans une foire dans laquelle c’était moi la vedette que tout le monde voulait rencontrer.
Bref
Il paraît qu’il y a quelqu’un, quelque part, en train de bien aiguiser un couteau et qu’il prépare un grand festin.
Est-ce vous M. Ghazal ? Vous pouvez le nier. Alors ce sera votre « frère ».
Moi, je ne vais pas participer au vote. D’ailleurs, c’est moi l’objet.
Et peu importera l’issue du vote, je regretterai toujours le moment où vous avez décidé, vous, humains, d’associer Dieu au Deuil.
Adieu frère.
N.B.
Cette lettre vous sera remise par notre ami commun, bourgély. Ce sera une sorte de testament.
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