Un pied dehors, un œil dedans.
Que tu pars, tu reviens, plus tuméfié qu’auparavant.
Ceci n’est pas une exposition, ceci est une scène d’automutilation.
Un arrachement de décennies, pressées dans des bocaux, enserrés dans une salle,
elle-même coincée entre ces mémoires au goût de fin de monde. Mémoires en lame
de rasoir. Sans langues pour dire, ni bras pour faire dire.
Je flaire cette rupture. Je sens cet effrayant camarade de
chambre dans un noir absolu. Ruminant sa joie morbide. Complaisant avec la
douleur, tel une pucelle à l’œil rouge et lointain.
La terre, chaude. Le plâtre, froid. Je t’emmerde Joseph HARB
et te déteste, pour avoir réussi à sortir tout ce mal d’être, d’une existence tracée
sur un bout de lame chauffée à blanc.
Je n’irai pas dans les détails. Verre, résine, plâtre et
terre. Et monstres-humains à la porte de la mémoire.
La bombe est dedans. Dans tous les dedans. Dans ce lieu côtoyant
la mer et ce cœur au bord de son ravin.
Une seule envie me prend. Casser toute cette douleur et briser
tout ce qui a été déformé. Déformé, magistralement.
Joseph, la prochaine fois, dessine-moi un mouton, car, tu as
remplacé l’humidité de l’air par la moiteur de la réminiscence. Assassin.
Écrire comme çà, avec les tripes, ou ne pas écrire.
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