Le design nous a laissé le côté dramatique
de l’art. Et tant mieux, Il aura laissé à l’art la faveur d’être prisonnier de
son incompréhension. Et de voir dans ses ruines, la flamme de ses résurrections
incessantes.
Pour survivre à ses suicides successifs,
l’art n’a pas besoin d’artistes, il a toujours eu recours à des kamikazes qui
trouvent dans la destruction, l’espoir de survie. Et dans l’avenir, les images
d’une mémoire repensée.
Joseph Harb est l’un de ces kamikazes.
Perché sur un drame, il explore une joie. Son
homme égaré se retrouve multiple de lui-même. Se balade dans une peau autre,
emprunte les endroits glauques de l’indécision. Et raconte…
Peinture maltraitée, chargée de visions apocalyptiques.
Espaces qui laissent transparaître des vides à écrire. Et des prisons à
explorer.
Des personnages de métal et de résine,
couverts d’une couche fragile de peau, parfois, bleue.
La peinture est partout. Célébrée pour ce
qu’elle est. Une révélation de formes et de mélanges à expression fauve.
L’animal se manifeste dans les pâtes qui se succèdent et se meurtrissent. Elles
nous saisissent et nous rappellent que l’art est aussi et peut-être l’a
toujours été, une pâte à mille visages. Et à mille matières. Une pâte qui peut
se dresser debout.
Une vengeance de l’indifférence. Une cause
grave. Très grave… Le jeu est meurtri. Les scènes racontent et se racontent… Et
perdent leurs échos dans l’abysse de la libération.
Bourgély, 24/01/2018
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